Saint Martin du Fenollar

 Commune de Maureillas las Illas (66)

église datée de 25 juillet 844

fresques romanes du XIème siècle

Histoire de la chapelle

 

En 844, le roi Charles le Chauve -fils de Charlemagne- déclare, parmi les possessions de l'abbaye d'Arles-sur-Tech, l'église de Sant Marti de Fenollar, cella (petit monastère). L'architecture de l'Eglise semble clairement pré-romane. Elle est en effet divisée en deux parties bien nettes, la nef et l'abside carrée ; la première est destinée aux fidèles, et la seconde à l'officiant. On ne peut que noter la similitude  avec le plan d'autres églises de la Catalogne ou du Languedoc, comme celle de Saint-Martin des Puits.

 

A l'époque romane, la nef est voûtée et les admirables peintures sont réalisées (XIIe siècle)...

 
L'église est par la suite abandonnée pendant longtemps. Elle servit, jusque dans les années 1950, de dépendance agricole, mais elle était sans doute déjà visitée des curieux, comme en témoigne cette carte postale envoyée en 1909. Néanmoins, ce n'est qu'en 1968 qu'une campagne de restauration déblaie la terre qui encombrait l'édifice. Le niveau du sol était un mètre plus bas !

Plaisamment francisé en "Fenouillard", le nom de ce site a une belle sonorité catalane... Il désigne une charmante petite église des Pyrénées Orientales, non loin du village de Maureillas las Illas. Bien sûr, le site n'a pas le grandiose d'un Saint Martin du Canigou ou encore du Prieuré de Serrabonne. Toutefois, cette église miniature recèle des peintures admirablement conservées.

 Un bijou de l'art roman catalan, qui, dit-on, frappa par la beauté de ses couleurs Braque et Picasso...
 

Ouvert toute l'année.

 

en haut vieillards de l'apocalypse, & Annonciation & nativité en bas

Vierge

 

 

Annonciation & Nativité  

L'annonciation (photo de gauche)

 

L'annonciation est difficilement reconnaissable ici du fait de l'absence de l'ange Gabriel, éliminé par le cadrage... Il figure pourtant à gauche de Marie. Celle-ci est penchée vers le messager céleste. La représentation du visage est étonnante: les yeux, comme ceux de l'ange, sont peints en blanc, ovales et étrangement fixes. Le visage est émaciée, l'arête des pomettes est souligné par des traits de peinture ocre, ce qui lui donne un air étrangement ascétique.

 

Les trois Rois Mages

Marie et Joseph

Christ en majesté

évangéliste Luc

 

évangéliste Matthieu

 

 

Adoration des mages détail

 

viellard

 

vierge de l'annonciation détail

 


Autres merveilles de l'art roman en Languedoc et Catalogne
Saint-Martin des Puits, prieuré méconnu aux belles fresques
Le Prieuré de Serrabona, et l'énigme des regards de pierre

 

@2003 - 2010 mise à jour 12/04/2010

 

 Retour index fresques  Accueil site  Midi-Pyrennées   France   Espagne Italie