|
ABBAZIA S.MARIA DI STAFFARDA Monastère cistercien Ordine Mauriziano di Turino informations : Piazza Roma, 2 Tel. 0175/273215 -
segreteria |
|
Fondée en 1135 par Manfredi I del Vasto, premier marquis de Saluzzo, l’abbaye fut confiée aux cisterciens qui assainirent et mirent en culture les terres marécageuses autour de Revello. L’ensemble, qui comprend église, cloître, entrepôts et marché couvert, fut au centre d’un important essor économique entre le XII et le XV siècle. La présence des moine s’étiole à partir du XVI et en 1690 la bataille de Staffarda, qui vit la victoire du général français Catinat sur les troupes austro-piémontaises sous les ordres de Vittorio Amedeo I provoqua la fermeture de l’abbaye. Les bâtiments entourant le cloître furent détruits, pour être rebâtis beaucoup plus tard à l’identique.
Quand le rayons du
soleil se posent sur le choeur de l’abbatiale , sobre et dépouillé, on
pourrait croire que les moines y ont caché un trésor : le polyptique de
Pascale Oddone ; réalisé en 1531, s’allume alors de mille feux . Oddone,
dont les oeuvres ornent aussi la Collegiata de Revello, fut peintre et sculpteur
et fit des rétables d’autel multicolores sa vraie spécialité. Une fois fermé,
le polyptique est réparti en quatre parties, portant les figures des saints
Bernard et Bénoît et, en bas, l’Annonciation. Ouvert ;il présente trois séries
superposées d’arcades consacrées aux Histoires du Christ. En dessous, huit
ovales avec le Histoires de la Vierge.
Les moines
cisterciens, fidèles à la règle de Saint Bernard, recherchaient la simplicité
des structures : on le voit bien dans cette église , réalisée en style
romanico-gothique avec des matériaux naturels et sans parures. Ni sculptures ni
fresques ne troublent la pureté des lignes. Il faudra attendre le XVI pour voir
apparaître des fresques sur la façade, la chaire gothico-bourguignonne et les
statues en bois peint. Dans l’édifice à plan basilical le seul ornement
consistait à l’origine dans l’alternance des rangées de briques rouges.
Autre preuve de la recherche de perfectionnement qui marquait l’esprit
cistercien, le fait que les piliers de soutien sont tous différents l’un de
l’autre : une façon de rappeler que Dieu seul est parfait.
@ 2004 François Darbois Retour fresques Vallée du Pô Piémont Italie Accueil site