Index biographiques des artistes des

Alpes Méridionales

entre 1450 et 1550

Piémont, Ligurie, Hautes Alpes et Alpes Maritimes

---> Giovanni Canavesio - Résurrection - Notre Dame des Fontaines

 Les primitifs niçois

 Ludovic Bréa

 

référence : BABY-PABION (Marcelle) : Ludovic Bréa et la peinture primitive niçoise, Nice, Serre, 1991.

 Ludovic Bréa est né vers 1450 à Nice. Encore vivant le 9 mars 1522, il a disparu un an plus tard, peut-être victime de l'épidémie de peste qui ravage Nice.


Contrairement aux autres peintres niçois, Louis Bréa n'a jamais été oublié; jouissant d'une forte réputation de son vivant, il a laissé en Ligurie et dans le Comté de Nice un souvenir qui est allé en s'amplifiant. Ce sont ses œuvres qui fournissent l'essentiel de sa biographie. On peut ainsi le suivre en Provence (aux Arcs, à Aix, à Six-Fours et à Marseille), et en Ligurie, où deux grands centres culturels, Taggia et Gênes, attirent de nombreux artistes.
Sa première œuvre connue est la Pietà, achevée le 25 juin 1475 et aujourd'hui conservé à Cimiez dans l'église des franciscains.
Entre 1483 et 1488, il réalise le polyptyque de la Miséricorde pour les dominicains de Taggia . En 1490, il contribue à la réalisation d'un polyptyque monumental commandé par le cardinal de La Rovere (futur pape Jules II) à Vicenzo Foppa. Ce choix prouve que Bréa jouit d'une forte réputation. En 1495, il décore la bibliothèque du couvent de Taggia ; l'ensemble daté et signé, est la seule peinture murale conservée. La même année, il peint à Savone un triptyque représentation l'Assomption, la Nativité et le Mariage Mystique de Ste Catherine.
En 1483, en 1492, puis en 1502-1503, il est à Gênes où il exécute divers décors religieux.

En 1510 on lui attribue le baptème de Jésus à Biot.
En 1512, Louis Bréa signe la Crucifixion commandée par les Grimaldi de Beuil.
Il entreprend en 1512-13 un dernier voyage à Gênes pour exécuter l'Ognissanti dans la cathédrale et s'arrête à Taggia  pour peindre le triptyque de la Madone du Rosaire.
Sa dernière œuvre conservée, qui marque un retour très net aux traditions gothiques, avec ses fonds dorés et ses personnages séparés par panneaux, est le polyptyque de St Georges terminé en 1516 pour la paroissiale de Montalto-Ligure.
L'œuvre et le nom de Ludovic Bréa sont restés une légitime source de fierté pour le Comté de Nice. Son nom même est devenu une antonomase, c'est-à-dire un nom commun synonyme de polyptyque pour toutes les œuvres médiévales du Comté de Nice et de la Ligurie.

 l'école de Bréa

Biot Monaco 

 

Venanson

 

Giovanni BALEISON.

1463-1492 ou 1500?

réf.

Luc Thévenon, Alexis Mossa, Serre, Nice 1996, p. 24-27

Giulina Alberi, Anna de Floriani, La Pittura in Liguria, Il Quatrocento, Gênes, 1991, pp. 204-214, 327-329, 490-491

Luc Thevenon, L'art du Moyen-Age dans les Alpes méridionales, éditions Serre, 1983, p. 24 

A. Gagliano-Candela, Baleison Giovanni in La Pittura in Italia, il Quatrocento, Milan, 1987, tome II, pp. 569-570 

P. Bertolotto, Jean Baleison da Demonte, thèse de Laurea, Université de Turin, 1979-80

François Enaud, Jean Baleison, in Art de France n°2, PAris, 1962

Né à Demonte, dans la vallée de la Stura, (ou à Savigliono?) il est le meilleur représentant du "gothique international" sur les deux versants des Alpes maritimes. On le retrouve dans les Alpes Maritime, sur la côte Ligure comme dans le Piémont. S'il a souvent collaboré avec lui, il s'oppose à Giovanni CANAVESIO, peintre de la violence et du mouvement,  par la sérénité, la douceur des visages et le calme de ses personnages. La richesses des habits, des bijoux et de l'architectures et l'élégance rafinée des personnages montrent son appartenance au milieu aristocrate des cours de Savoie et d'Italie.

Ses seules oeuvres signées sont les chapelles de VENANSON (1481), une maison de Stroppo-Basura dans le Val Maïra et de St-Etienne-de-Tinée (1485-90), mais son oeuvre semble, par les attributions qu'admettent de nombreux spécialistes, beaucoup plus vaste.

En 1463 il travaille à Taggia pour des fresques dans la chapelle Saint Benoit de l'Eglise paroissiale, mais ces peintures ont disparues. Entre 1470 et 1475, on le reconnait à Suse chez les Franciscains et à la même époque dans l'Annonciation d'Andagna (Val Argentine). Il est vraisemblablement l'auteur des fresques couvrant la voûte de l'ancienne chapelle du Palais épiscopal (Evangélistes, Docteurs et divers saints) d'Albenga; elles pourraient dater des environs de 1475. On y relève des personnages qu'on retrouve à Venanson et à St Grat de Lucéram. Une ville fortifiée offre d'intéressants rapports avec celles des portails de Saorge et de St-Etienne (chap. St Sébastien). de 1465 à 1475  il décore la Pieve à Bienette, Saint François à Suze. La rencontre de Baleison avec Canavesio remonterait à ce séjour. Vers 1480, il aurait décoré, à Saorge, N.-D. del Poggio qui conserve des Scènes de la Vie de la Vierge et sur une façade extérieure un Couronnement de la Vierge. En 1481, il signe le décor de Saint Sébastien à Venanson. En 1482, il collabore avec Canavesio au décor de Saint Bernarino de Pigna (Comté de Nice, vallée de la Nervia), chapelle rurale à la voûte de laquelle il réalise les quatre Evangélistes. Peu d'années après, ils travaillent ensemble à l'ornementation de san Bernardino de Triora . En 1484, il peint les fresques de St Sebastien à Cella Macra. En 1485, Mario Perotti lui attribue celles de Marmora dans le val Maïra. A Stroppo Basura, sur la façade d'une maison, on peut voir une vierge à l'Enfant signée et datée  du 19/9/1486. On le retrouve avec Canavésio, à Saint Etienne de Tinée, entre 1480 et 1490 suivant les auteurs. En 1492, il est à La Brigue avec G. Canavesio selon Marguerite Roques, tandis que François Enaud pense que la participation de Baleison est un peu antérieure (1490). C'est autour de 1490 aussi qu'il aurait peint les fresques des chapelles St Grat et Bon Coeur à Lucéram. Enfin, il aurait exécuté des polyptiques, dont un pour la paroisse de TAGGIA (près de S. Remo); malheureusement, aucun d'entre eux n'est conservé, à l'exception peut-être de l'annonciation dans l'église paroissiale d'Andagna (1470). au dessus de Molini du Triora en Haute Argentine

1492-N.D. des Fontaines, Pigna- S. Bernardo, San Fiorenzo;  1490-Peillon

 

 

Saint Etienne de Tinée

CANAVESIO Giovanni

références

Paul Roque, Les primitifs Niçois, Nice, Serre, 2001,p. 12-14

Luc Thévenon, Alexis Mossa, Serre, Nice 1996, p. 27-31

G Algeri et A. de Florinani, La Pittura in Liguria, Gênes, 1991, p. 324-342, 344-348, 499-500

Luc Thévenon et Sophie Kovalesky, La Brigue, Nice, Serre, 1990

par Luc F. Thevenon, L'art du Moyen-Age dans les Alpes méridionales, éditions Serre, 1983, p. 24 

Ellena Rossetti-Brezzi, Preciziosi sul'opera di G. Canavesio : revisione critiche, in Boll. Societa Piemontese di Archeol. e di Belle Arti, 1964, p. 35-56

Alma Biga et E. Duretto, Giovanni Canavesio, tre interventi pittorici, in Riviera dei Fiori, 1981 et 1982

 

 

"Connu de 1450 à 1500, il était originaire de Pignerol (Piémont) où il aurait été établi et apprécié dès 1450. Prêtre, il occupe des fonctions cléricales à Albenga entre 1472 et 1477 tout en exerçant ses talents artistiques. Il décore la façade du palais épiscopal d'armoiries et la loggia communale d'un calvaire et de blasons; il pourrait avoir orné le choeur de la cathédrale. En 1480, il travaille à Nice. Ce sont ensuite celles de ses oeuvres qui sont conservées qui témoignent de sa carrière sur les deux versants des Alpes méridionales.

En 1482, il décore la chapelle Saint Bernard de Pigna et la salle capitulaire de Taggia. Il revient régulièrement à Pignerol où, en 1487, il exécute, à la fresque, dans la paroissiale de Virle, les portraits de Briançon et Éléonore de Rocamagna; François Enaud lui attribue une fresque extérieure de la cathédrale de Suse, cité voisine. A la même époque, on peut lui attribuer, dans notre région, les fresques de la chapelle des Pénitents Blancs à Peillon. Entre 1485 et 1490, on le trouve associé à Jean Baleison (cf. ci-dessus) dans la décoration de la chapelle St Sébastien à Saint Etienne-de-Tinée et dans celle de la chapelle Saint Bernard de Triora . Cette collaboration pourrait découler de la rencontre des deux artistes à Albenga, quelques années auparavant. Tous deux participent au monumental décor de N.-D. des Fontaines; Baleison y a, semble-t-il, précédé Canavesio dont la part est datée de 1491-92 et complétée d'un polyptyque daté du 3 mars 1491, aujourd'hui conservé à la Galleria Sabaudia à Turin.

Car, si Canavesio est surtout connu comme fresquiste, il a laissé aussi des polyptyques : celui de La Brigue;  celui de Saint Antoine de Padoue dans l'Eglise de Lucéram en 1495; celui de Saint Dominique de Taggia (1498); celui, très monumental, de la paroissiale de Pigna , dédié à St Michel (1500);  on lui attribue encore le polyptyque de St Antoine de Padoue à Lucéram (c. 1485 ?), qui présente d'évidentes similitudes avec celui de St Dominique du couvent de Taggia authentifié par un document qui le date de 1482. On lui attribe également le retable de la "Passion du Christ" de la chapelle des pénitents à Peillon.

Sa peinture sur bois conserve un archaïsme gothique prononcé. Ses fresques, par contre, très mouvementées, témoignent d'un réalisme qui annonce la Renaissance dans cette région des Alpes."

Canavesio est l'auteur également de nombreuses fresques en Piémont ( celles de San Fiorenzo_Bastia_Mondovi  par exemple), ainsi que dans les montagnes Ligure.

Antonio Monregalese Piémontais, il aurait peint Santa Croce de Mondovi Piazza et de Molini de Triora entre 1560-1470
Guirard Nadal

référence :Marguerite Roques, Les peintures du sud-est de la France, Picard et Cie, Paris, 1961, p. 334-337:

 entre 1491 et 1511, artiste niçois, il n'est connu que pour les fresques de LA TOUR, dans la chapelle  Notre Dame et Saint Bernard de Menthon, datées du 23/08/1491
 Cella de Andrea d'origine Ligure
 Canavési Giacomo

Luc Thévenon, Alexis Mossa, p. 33

 

  frère de Giovanni. Canavesio, 

En 1473, il participe avec son frère au retables d'Oriatano en Sardaigne

il peint un retable et les fresques de la chapelle Sainte Elisabeth de Vence en 1491

    
Le maître de Saint Antoine de Clans fin XVème, proche du milieu Antonain, il est vraisemblablement élève de Jacquério
Guillaume Planeta   Ligure
Miralhet Catalan
Giovanni da Montorfano Lombardie
 Antonio de Cella

références :

Luc Thévenon, Alexis Mossa, Serre, Nice 1996, p. 37-40

Marguerite Roques, Les peintures du sud-est de la France, Picard et Cie, Paris, 1961

 

Actif entre 1510 et 1534 : 1/4 14è Cagnes N.D. de la Protection, 1510-Roure-chapelle St Bernard St Sebastien,

 1516-Entraumes chapelle St Sébastien,  

1531-1534 La Roquette sur Var N.D. del Bosco, 1550- St Etienne de Tinée, chapelle St Maur

Originaire de Finale sur la côte Ligure, il s'établit à Roquebrune près de Monaco. Le 30/6/1510 il termine la chapelle de Roure; en 1516-1518 la chapelle de St Sébastien et Roch à Entraunes. Actif dans le Comté de Nice entre 1510 et 1526. Il est l'auteur de fresques et de retables. Ses oeuvres les plus significatives sont les fresques de la chapelle St Sébastien et St Bernard de Roure, Notre-Dame del Bosc à la Roquette et le retable de St Laurent à Roure. Son style archaïque dénote une curieuse personnalité.

 Jacques Canavesi frère de Canavesio, il peint en 1491 la chapelle Sainte-Elisabeth de Vence, 

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