Sorio

Sainte Marie de l'Assomption

(Santa Maria Assunta di Arca)

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    Cette jolie petite chapelle romane, située dans un enclos cimétérial en contrebas du village, est datable, par sa technique de construction, du XIIIe siècle. On relève en effet sur ces murs des signes de modernité mêlés d’archaïsme : les bâtisseurs répètent des schémas qui commencent à se perdre, donc sont copiés plus maladroitement ou plus rigidement. Curieusement, l’église du village, plus moderne et dédiée à San Filippo Neri, et la vénérable chapelle Santa Margarita se partageaient encore exceptionnellement, au XVIIIe siècle, le titre d’église paroissiale.
Santa Margarita se distingue au premier coup d’œil par la qualité de sa taille de pierre ; mais la façade porte aussi les traces évidentes de la réfection des parties hautes, exécutées plus pauvrement avec des assises plus minces et irrégulières. Les vestiges de deux statuettes saillantes (comme à Aregno, Cambia ou Murato), brisées, de part et d’autre de l’arc de décharge de la porte, rappellent peut-être ici aussi le rôle judiciaire, souvent attesté, de l’église principale de la piève.
Sur les murs latéraux et l’abside, seule la belle taille de pierre indique un art roman avancé, la décoration assez schématique (voir  par exemple la cordelière de la fenêtre absidale) faisant plus penser à la maladresse d’exécution des sculptures préromanes. On remarquera aussi quelques approximations dans la réalisation de la porte latérale nord, surmontée d’un linteau en bâtière porté par deux consoles pour le moins maladroitement décorées.
Comme souvent, l’abside est la partie de l’édifice la plus travaillée : la corniche à arcatures régulières est encore d’assez belle facture, même si elle n’est pas surmontée de la classique cordelière normalement insérée entre elle et le rampant du toit. Comme à Santo Pietro di Tenda, quelques motifs circulaires sculptés dans l’échancrure des arcs complètent la décoration stylisée des modillons.
Cette modeste chapelle, si charmante, est sans doute un témoin de la dernière phase de diffusion de l’art roman pisan en Corse.
Santa Margarita a été classée Monument historique en 1936.

Laurent CHABOT
Monuments de Corse
Edisud 2003

 

                   

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